Qui est Doña Musique ? Pourquoi ai-je choisi ce nom pour créer ce site ? Ou, plutôt, pourquoi cette créature m’a-t-elle choisie pour porter son regard bienveillant sur le monde ? Qui est-elle ?
Qui suis-je, moi qui écris ? Qui êtes tu, toi qui me lis ? Tu peux, si tu le désires, me laisser un signe d’amitié afin que nous nous reconnaissions. C’est à moi de commencer et puis, c’est à toi 🙂

Alors qui est Doña Musique ? Elle chante et vit au cœur du Soulier de Satin, cette épopée-monde écrite par Paul Claudel. Nous avions le même âge, peut-être, entre 16 et 20 ans, quand elle m’a donné envie de la suivre. Depuis, elle ne m’a plus quitté, elle est la vie, la joie, la légèreté, l’humour. Devant Doña Prouhèze, elle déclare l’amour qu’elle s’est inventée et qui se matérialisera pour elle :
« Déjà je suis avec lui sans qu’il le sache. C’est pour moi qu’il nourrit les pauvres et pardonne à ses ennemis. Je veux être rare et commune pour lui comme l’eau, comme le soleil. Rare et commune pour lui comme la rose qu’on respire tous les jours tant que dure l’été.
Ce coeur qui m’attendait, ah, quelle joie pour moi de le remplir ! Où il est je ne cesse d’être avec lui. C’est moi pendant qu’il travaille, le murmure de cette pieuse fontaine ! C’est moi le paisible tumulte du grand port dans la lumière de midi. C’est moi, petite, oui, la justice dans son coeur, le réjouissement sur sa face ! «

Bon, nous avons retrouvé Doña Musique et, maintenant, qui suis-je ?
Frédérique Jourdaa. Peut-être as-tu lu mes livres ou mes articles, ou encore as-tu écouté mes émissions sur Radio France, France Musique ou France Culture. J’ai la chance d’être souvent invitée dans ces grandes maisons. Et aussi de me glisser avec bonheur dans tous ces lieux où l’on chante, où l’on danse, où l’on joue, où l’on crée de la beauté, où l’on pense, librement. Je suis comme l’oiseau sur le fil. Pas de format, pas de réserve, je raconte ce que j’aime, et comme c’est doux. Bien sûr, le monde n’est pas que tendresse, mais tant qu’il reste des bulles où l’on peut respirer et rentrer à la maison, il est permis d’espérer.
Je dédie ma plume à cela, ainsi que l’écrit Christian Bobin :
« Éclaire ce que tu aimes sans toucher à son ombre »

Et toi, qui es-tu ? Qu’aimes-tu ? Où vis-tu ? Où vas-tu ?
As-tu gravi des montagnes ?
Aimes-tu les fleurs et arbres ?
Raconte-moi ton histoire, j’ai envie de te connaître…
