"Je cherches les petites notes qui s'aiment."
Pour son installation à l’Académie des Beaux-Arts, le mercredi 7 juillet, à Paris, l’artiste Fabrice Hyber, originaire de Vendée, avait invité les forêts de ses vallées natales, et d’autres forêts imaginaires. Les étudiants germano-pratins, dont j’ai fait quelques temps partie, s’échappent parfois des murailles de leurs écoles pour aller rêver de voyages en humant l’air …
Les Ebène sont à la musique de chambre ce que les Beatles sont au rock’roll. Une identité unique, signature de ce quatuor à cordes qui sait extraire de chaque partition un absolu sonore. Ecouter Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure, Marie Chilemme et Raphaël Merlin, c’est accepter de rejeter tout compromis pour aller vers une jouvence …
Cher Michel Serres, vous ne nous quittez jamais. Un jour de printemps, c’était le premier juin, vous vous êtes éloigné, sur la pointe des pieds. Je revois cet après-midi de janvier, quelques temps avant – mais le temps est si fluctuant, n’est-ce pas ?- où vous me receviez chez vous, à Vincennes. Derrière la porte …
Il pleut si fort sur Paris que la Seine sort de sont lit. Encore quelques heures, et elle s’insinuera à travers les quais, les rues, les pavés. Avant d’aller la humer, envie, à contre-pied, de rêver de soleil, de légèreté, de chaleur, d’amour. Imaginez, au détour d’une rue, posée sur un mur, comme des papillons, …
Que faire en ces jours de couvre-feu alors que les nuits sont longues, froides et soucieuses ? Comment voyager quand les frontières sont fermées ? Comment explorer des terres inconnues, faire des rencontres et des découvertes insensées ? Comment imaginer Paris grouillant, dansant, chantant ? Comment larguer les amarres de cargos chargés à ras bord …
En ces temps où janvier et le couvre-feu font nos nuits longues et nos rues sombres, il faudrait dresser une statue à Frédéric Bofinger, le restaurateur alsacien, qui ouvrit en 1864 une cantine où l’on découvrit pour la première fois le désormais fameux , « demi-pression ». Ah, la première gorgée de bière, comme elle nous manque …
C’était un après-midi de décembre 2014, pendant la trève des confiseurs. Les derniers Mohicans de Charlie Hebdo vivotaient dans un immeuble sans grâce à l’écart de la Bastille. La rue Nicolas Appert n’était connue de personne, hormis de deux qui voulaient rendre hommage à l’inventeur du procédé de conservation des aliments. Les grandes heures du …